Nous sommes donc en 1972, DEEP PURPLE dévaste le monde, avec des concerts incroyables, les albums se vendent par milliers,en Europe et aux USA, seul le marché japonnais est encore un peu à la traîne. Warner Bross décide qu’il est temps de remédier à cela, et avec le management organise un périple de trois jours au pays de soleil levant.
L’idée est alors de sortir un album live uniquement pour le circuit nippon, mais vu le succès des pirates qui circulent et de la demande du public bien vite on en fera un double pour le marché mondial.
Le groupe est cependant pas très chaud pour sortir ce genre de disque, préférant la création en studio, devant la pression et certainement en ayant pas le choix ,Blackmore et les siens acceptent tout en demandant un droit de veto s’ils jugent que le matériel capté soit de qualité .
DEEP PURPLE donnent donc trois concerts le 15,16 et 17aout , dans le double disque qui nous intéresse c’est surtout la date du 16 qui va servir de réservoir avec HIGHWAY STAR/CHILD IN TIME/STRANGE KIND OF WOMAN et SPACE TRUCKIN.
SMOKE ON THE WATER est du concert du 15.
Ce disque sortira en décembre 1972 en Europe et en février 1973 aux USA.(1.000.000 d’exemplaires vendus en un rien de temps).
Certains trouvent très simpliste le succès phénoménal de ce MADE IN JAPAN, que dire à cela,sinon que c’est juste une question « d’air du temps », le reflet d’une époque, ou simplment sorti au bon moment.
là on ne se pose pas de question,il s’agit de mettre la gomme,les aiguilles des VU-mêtre sont à fond dans le rouge .
HIGHWAY STAR, les amplis MARSHALL ronflent, bourdonnent, et c’est parti avec ce premier titre qui est une véritable carte de visite nous montrant toute la technicité des musiciens, même ceux qui ne donnent pas dans DEEP PURPLE reconnaissent que le solo de BLACKMORE est un must( pour vous dire dans l’album MACHINE HEAD, ce solo est en fait une superposition des plusieurs prises que le guitariste a enregistré, en live, chapeau bas).
CHILD IN TIME c’est de nouveau un déferlant de notes après une partie remarquable de IAN GILLAN qui a l’époque se remet d’une bronchite.
Ah ce temps ou les concerts n’étaient pas calibrés à la seconde, les musiciens mettent des heures a accorder leurs instruments entre deux titres c’est comme cela que commence le titre le plus connu SMOKE ON THE WATER avec son intro mythique en partie improvisée.
THE MULE quand à lui, je me replonge bien des années en arrière quand à côté de ma platine je suis en extase pendant le solo de Paice, maintenant cela me gave pourtant cette chanson prends une autre dimension en live que celle de la version studio qui se trouve sur l’album FIREBALL.
Viens ma face préférée , la trois, ce STRANGE KIND OF WOMAN avec le fameux duel voix/guitare je m’en lasserais jamais je penses, à chaque fois la magie opère, suit dans une cacophonie tout droit sorti des tripes de l'orgue de Jon Lord, un bruit assourdissant de claviers malmenés, bousculés ,triturés hé bin tant mieux pourquoi ce genre d’exercice ne serait que pour un guitariste? Une longue intro donc pour LAZY de nouveau une grande démonstration qui la agace quand même Gillan qui dit à Blackmore « ferme-la!)
Cloturant et foutant les japonnais K.O. SPACE TRUCKIN termine ce double live, une version très longue ou seul pour moi la première partie vaut le détour…ce qui est impressionnant c’est quand le dernier son des amplis s’éteins, le silence…puis enfin un torrent d’applaudissement, le JAPON est conquis….et DEEP PURPLE mk2 lui ne va pas s’en remettre, les tensions entre les leaders surgissent, et en prenant la défense d’un Ian Gillan, qu’il doit être dur de ronger son frein pendant que ses comparses délirent à fond
Sujet: MADE IN JAPAN 
Jeu 17 Aoû - 22:15
